Féminin & Druidisme
La Druidesse, dans la société matriarcale, était chargée de l’éducation spirituelle et sexuelle des hommes.
Mère, guerrière, protectrice, guérisseuse, elle incarnait ce que nous appelons aujourd’hui le « féminin sacré ».
Ouverte aux autres, altruiste, sage et bienheureuse, elle n’était pas cantonnée aux seules rôles de conteuse, d’oracle ou de guérisseuse. Caméléon, elle pouvait tenir son foyer, se battre et pratiquer les tâches dites les plus ingrates.
L’humilité est le bâton du druide. Donner l’exemple est sa blanche robe. On ne peut arpenter l’abrupte chemin de la spiritualité sans cet ami en main, sans être vêtu du linge qui marquera nos expériences. La voie du Druidisme est d’abord intérieur, pour qu’il soit ensuite possible de faire jaillir la lumière de Dana sur le monde.
Femmes qui vous reconnaîtrez en ces mots, gardez courage. Dans les temps sombres, vous serez le miroir de la lumière de Dana, Gaïa, Marie, Isis… de toute cette mondiale filiation de la Déesse primordiale.
A partir d’ici, je vais m’adresser à tous, tous genres confondus.
Le druidisme ne s’apprend pas dans les livres, mais dans la nature. C’est à son contact, dans le grand silence de l’Univers, que vous pourrez extraire les plus riches enseignements. Les druides d’antan n’ont rien laissé comme connaissance car c’était une transmission orale, qui prenait des années. Aucun livre, aucun maître, ne saurait vous apprendre cette voie, aucun n’est un initiateur, tous sont des frères humains, ni moins bête ni plus sage que vous. Toutefois il y a des guides parmi eux, jalons bienvenus pour évoluer ou se remettre en question, des êtres qui seront capables de transcender votre approche du druidisme.
De nos jours, on trouve des organisations druidiques de part le monde, la plus connue étant l’OBOD, à laquelle j’ai adhéré deux ans. J’étais si heureuse de l’intégrer, mais de déception en déception, j’ai préféré arrêter et continuer mon chemin seule. J’ai côtoyer d’autres organisations, et toujours la même déception, avec des règles de communauté souvent liberticide quant à la pratique personnelle. Au final, on parle d’énergies, de lumière, de guides, parfois de Reiki, parfois d’Histoire sur le celtisme, et tout cela dans un joyeux despotisme. A force, vous devez me connaître, esprit du Vent, j’ai mis les voiles sur mon cap personnel. Je reconnais toutefois que ces organisations peuvent apporter soutient et amitié à ceux qui en ont besoin, et en cela je souhaite ne porter aucun jugement. Suivez simplement votre intuition.
Là où j’ai le plus appris, c’est dans l’adversité, comme de nombreuses personnes. J’allais alors régulièrement au contact de la nature, j’écoutais, je faisais silence en moi… j’apprenais. Beaucoup de ce que je sais, je l’ai appris en observant, en me taisant, en pratiquant. On apprend pas une langue en lisant quelques livres. On obtient des bases mais rien ne vaudra jamais d’aller sur le terrain, des mois, et de se confronter à la langue choisie. Avec le druidisme, c’est pareil.
N’ayez pas peur de mal faire, de ne pas savoir faire, de vous sentir diminués. Ne vous dites pas qu’il faut absolument apprendre des rituels, rites et prières spécifiques. Tout cela a été créé il y a peu, deux voire trois siècles tout au plus. Vous serez surpris de voir combien cela a été inspiré des Frans-Maçons également.
Sincèrement, allez sur le terrain (la forêt, la nature globalement) et pratiquez quotidiennement cette religion/philosophie qui vous plaît tant. Pratiquez la à votre image. L’Awen (l’inspiration divine) n’a besoin d’aucun livre, seulement de votre présence.
1 Comment
Fleur
18 mars 2022 at 08:20Un grand Merci Véronique pour ce bel article.
Belle journée à toi.